Le premier élément perceptible, l’éclat des couleurs frappe l’œil comme une gifle la joue.

C’est l’éblouissement au sens propre.

Et le peintre nous dit, par cette exposition de deux années de travail et avec son langage pictural élaboré, comme passer du sens propre au figuré.

La dynamique des couleurs, des compositions, évoque la nature, la fête, la ville, la publicité, la mode, non sans humour, avec comme leitmotiv le chien ou la panthère.

Amour, admiration pour ces bêtes mais surtout incitation picturale : pelages tachés qui suscitent une animation qui irradie toute la surface. Déchirures ouvertes laissant paraître le fond de la toile, à moins qu’il ne s’agisse de taches de la couleur du fond qui masquent l’image ?

C’est ainsi que les toiles de J.M Marquant sont à l’image de la jungle, à la fois violente et paisible, à la fois immense et animée par l'infiniment petit.

Les distances d’appréhension des spectacles sont plurielles. Peinture totale, rappel de la ségrégation très artificielle opposant figuration et abstraction.

On aura compris que pour J.M Marquant , la peinture est un jeu, un jeu qui comporte des pièges mais dans lequel on entre inexorablement pour y participer de plus en plus activement.

Cette approche progressive de l’œuvre, ou le tout renvoie à la partie et la partie au tout, rendra peut-être sensible ce passage du propre au figuré.

L’éblouissement est maintenant synonyme de séduction… d’admiration…

A. Reveillon.